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Le sauvage tente de se faire une place dans nos cités. Offrons lui encore plus d'espaces !
> Description complètePour que nos villes restent vivables, il faut y amener de la vie végétale et animale. Laissons des espaces de friche urbaine, paradis pour plantes sauvages, insectes, oiseaux. Végétalisons des toits ou des façades, ramenons une riche biodiversité dans les parcs urbains en interdisant l'usage de pesticides. Dans des cités vivantes, les humains se sentiront mieux et de ce bien-être naîtra l'envie de protéger la faune et la flore.
Dans une interview à découvrir dans ce numéro 281 de la revue Salamandre, le célèbre anthropologue Philippe Descola nous rappelle que la civilisation occidentale a mis le sauvage aux portes de ses agglomérations. Mais les choses changent. «La nature est un concept qu’on a inventé en Europe pour distinguer les non-humains et les humains et qui suppose une distance. Il y a aujourd’hui de nouveau un désir de ramener la nature en ville», explique-t-il.
Nous avons pris le pouls de ce changement à travers l'Europe, à Genève, Lyon et Bruxelles, pour rencontrer des citadins qui s'activent pour ramener le sauvage au pied de nos logements. A travers ces pages, vous ferez donc connaissance avec les castors qui nagent le long des quais du Rhône dans la capitale des Gaules, des grands murins qui bénéficient de mesures d'extinction de l'éclairage nocturne, mais aussi de renards, blaireaux, pics, abeilles sauvages qui font leur retour en longeant les corridors écologiques urbains.
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